Ce travail interroge la fonctionnalité et la valeur des objets qui nous entourent. Des formes en céramique deviennent des outils imaginaires en les associant avec des manches à outils, des crochets d’ancrage, des cordes. Ainsi ils se transforment en pièces silencieuses qui ne servent à rien, à part nous soutirer un sourire étonné ou de devenir des nids à poussières. Ou devrions essayer le balai-boule métallisé?
Ce groupe de travail est pensé comme une esquisse sculpturale qui est élargie en une famille d’objet à nombre ouvert. La taille, les matières et la réalisation technique des pièces accentuent leur ambivalence en vue d’utilisation potentielle. Elles sont soit trop fragile pour servir comme marteau ou trop petit pour amarrer un bateau. Les objets sont posés au sol, rangés dans une étagère, placés sur une chaise – des choses oubliés dans le nulle-part.
Ces objets explorent à la fois la signification culturelle et émotionnelle des objets de design qui nous entourent et mettent en question leur production incessante. Par ce projet, j'y joins à mon tour quelques nouvelles pièces qui sont pensées dès leur conception comme des compagnons potentiellement inutiles.
[...] The wish to create absurd objects, but with the utmost precision. The series of works STAUBFÄNGER & LADENHÜTER [Dust Catchers & Shelf Warmers] (2012) picks up on pejorative words used to describe goods produced in large quantities that failed to respond to an actual need and as a result ended up unsold, languishing on the lower shelf of a retail shop. The work makes comment on the overflow of available consumer goods through apparently useless objects, which the artist calls ‘sculptural sketches’. The ceramic objects seduce us with vague affordances, a handle here, a lever there, a knob – elements that allude to imaginary functions and systematically frustrate possible interactions. [...] Their eccentricity (out of centre, beyond the scope of dominant definitions) is not to be taken as patronising but rather as a humorous invitation to try with tongue in cheek, an ’applied uncertainty’, as critical attitude to our relationship with the material world. The work of Magdalena Gerber calls for an intellectual, sensorial and emotional response. She does not provide answers but encourages us to re-imagine the commonplace. [...] (Monica Gaspar)