"Il s’agit du troisième volet d’un triptyque de questionnements élaboré depuis 2015 grâce au partenariat conclu entre la Ville de Narbonne et l’Institut supérieur des Beaux-Arts de Besançon (ISBA), dont trois professeurs sont les commissaires d’exposition: Laurent Devèze, Julien Cadoret et Jérôme Vaspard.
Après le questionnement « L’art est-il un luxe ? » et « L’artiste est-il chamane ? », dont l’exposition collective a été présentée à l’Aspirateur du 24 septembre au 26 novembre 2016, « L’art contemporain peut-il être une fête ? » est la troisième problématique à laquelle 32 artistes s’intéressent.
Pour les commissaires, Laurent Devèze, Julien Cadoret et Jérôme Vaspard, c’est bien autour de problèmes et non de réponses dogmatiques, que peuvent être tentés ces improbables rapprochements d’oeuvres.
Ce troisième volet trouve sa légitimité dans la suite logique des problématiques soulevées les années précédentes. Si l’art n’est pas totalement solvable à l’industrie du luxe et que l’artiste a plus à voir avec une sorte d’entremetteur métaphysique qu’avec un producteur, alors que pourraient-être la diffusion de ces créations sinon des fêtes ?
Cette exposition s’intéresse aux formes que pourraient prendre cette fête de l’art qui met en avant le partage et la générosité d’un acte créateur, souvent vécu comme provocateur. Souvent nostalgique, parfois cruelle, la fête dont il est question ici est alors très éloignée du divertissement et du loisir organisé. C’est à ce paradoxe de la fête que les artistes se sont attelés à rassembler leurs créations autour d’une scénographie joueuse, en laissant les visiteurs acteurs de leurs propres découvertes, de manière aussi « émancipée » que festive.
Grâce à ce triptyque d’expositions, des cheminements d’artistes connus et inconnus ont été réunis. Les présentations ne constituent aucunement des illustrations, mais plutôt des résonances. Cette approche sera approfondie dans un catalogue conclusif, qui sera édité en ligne et sur papier, fin 2018.
Le travail La Tablée #2 a été conçu spécialement pour l’exposition, une sélection de trente assiettes en porcelaine invitent ainsi les individus à une aventure gustative, visuelle, auditive et relationnelle, riches en émotions partagées. De la Cène aux tablées familiales et festives, les céramiques de Magdalena Gerber illustrent nos agapes, tantôt profanes ou sacrées."
Source adaptée: Journal L'occitanie au quotidien